La notion d’ « élèves à besoins éducatifs particuliers »

La notion d’ « élèves à besoins éducatifs particuliers » d’origine anglo-saxone est de plus en plus souvent reprise dans le système éducatif français. Elle est liée au concept d’école inclusive (UNESCO, déclaration de Salamanque), qui veut le droit à la scolarisation de tous les enfants quelque soient leurs caractéristiques propres. On décline l’expression parfois en « besoins éducatifs particuliers » ou « besoins éducatifs spécifiques » et on trouve indifféremment les sigles « BEP » ou « EBEP ». Il s’agit bien d’élèves qui ne peuvent être scolarisés dans de bonnes conditions que si on leur prête une attention particulière pour répondre aux besoins qui leur sont propres (adaptation de leur parcours et des conditions dans lesquelles il s’effectue).
Cette notion à géométrie variable et à réponses diversifiées n’est pas très stable. Si chacun peut souscrire au principe éthique de la scolarisation de tous les enfants, une approche trop englobante risque d’amener des confusions en terme de réponses. Par ailleurs, le risque d’étiquetage et de stigmatisation est toujours présent.
Il convient de considérer cette notion « BEP » comme une opportunité pour interpeller, inviter à changer de regard, à penser les problèmes (différence des êtres singuliers et ressemblance pour l’égalité des droits- « Accueillir pour faire réussir »).

Citation de Viviane Bouysse, IG premier degré, lors de l’Université d’Automne « le système éducatif français et les élèves à besoins éducatifs particuliers . le 27 octobre 2003.
« Il me semble que les élèves à besoins éducatifs particuliers nous obligent à considérer ce projet de chacun de se faire Homme avec une particulière attention : être à la fois singulier et comme les autres ; L’ école a vocation à y répondre dans et par la culture commune acquise en son sein. Ils nous interrogent aussi pour tous les autres enfants dont nous ne voyons plus assez la singularité »

Les catégories qui concernent les BEP (tout besoin qui nécessite une adaptation de la scolarité).
On retiendra pour le premier degré (classification proposée par l’Inspecteur général Delaubier lors d’une conférence à l’ESEN) :


1. Champ d’application de la loi du 11 février 2005 « scolarisation des élèves handicapés » champ dérogatoire déterminé par le PPS. environ 2,3% des élèves.

2. Les EGPA : Enseignements Généraux et Professionnels Adaptées (3, 7% des collégiens) Élèves du second degré présentant des difficultés graves et durables malgré les remédiations apportées

3. ENAF : Elèves Non Scolarisés Antérieurement en France (ENAF), Entrés sur le territoire depuis moins de 12 mois, francophones ou non, qui ont un décalage de système éducatif seulement ou n’ont pas été scolarisés antérieurement.

4. Les élèves qui sont éloignés de la scolarisation : enfants malades ou accidentés avec des périodes d’interruption scolaire, enfants du voyage, de bateliers, du cirque, tout l’enseignement à distance ou à domicile, scolarité intermittente.

5. Population dont le milieu social entraîne des difficultés : MECS

6. EIP : élèves intellectuellement précoces, DYS en dehors du champ du handicap